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Quand on se sépare du père ou de la mère de ses enfants, on pense être “libéré, délivré !”: son sale caractère, son côté je m’en foutiste, ses sautes d’humeur, sa fainéantise…
Tout ça, c’est fini ! Tel le corbeau, on jure mais un peu tard qu’on ne nous y reprendra plus.
Oui mais voilà, en ayant des enfants en commun, on est quand même obligé de “faire avec”…
Alors, pour le bien des enfants, comment composer avec son ex (si possible sans se pourrir la vie ?) Voici quelques règles de base (que je travaille à appliquer aussi):
1- Nos enfants ne sont pas des confidents
Surtout au début de la séparation, les adultes peuvent se sentir un peu seuls, un peu isolés. On ressasse la séparation, certains espèrent parfois recoller les morceaux, on se remet en question.
Il peut être tentant de prendre les enfants pour des confidents: on leur raconte l’histoire d’amour entre papa et maman, tous le bons moments passés ensemble, ou encore exprimer des regrets quant à cette sépartion … Et on espère même qu’ils feront passer le message à l’autre… STOP !
Très mauvaise idée ! Les enfants ne sont pas des confidents, ils n’ont pas à connaitre les tenants et les aboutissants de la séparation. Cela les placerait dans une situation délicate de “loyauté” envers le parent qui a été quitté ou qui se sent plus affecté par la séparation.
La seule chose que les enfants ont à savoir, c’est que papa et maman ne s’aiment plus, sont séparés et ne se remettront pas ensemble.
Il faut que ce soit simple, clair, et surtout sans ambiguïté car il faut savoir que les enfants auront toujours quelquepart un profond désir que leurs parents se remettent ensemble. Alors ne pas les faire espérer et les faire souffrir inutilement.
2- Nos enfants ne sont pas des espions
Que ce soit simplement pour les vacances, un week-end sur 2 ou chaque semaine, ils transitent d’une maison à l’autre. Il faut bien avoir conscience que lorsqu’ils sont chez ton ex, tu n’auras pas “droit de regard” sur leur rythme de vie, leurs activités, leur comportement, même si sa façon de faire diffère complètement de la tienne et ne te convient pas.
D’ailleurs, c’est logique: l’éducation des enfants étant très souvent un sujet de discorde courant dans les couples (voire, la cause même de la séparation), que les parents séparés ne soient pas sur la même longueur d’onde…
Par pitié, on évite donc l’interrogatoire de retour à ses enfants ! Et tout ce qui ne les concerne pas directement ne te concerne plus désormais !
Se séparer, c’est aussi devoir accepter que les enfants ne soient plus en permanence avec nous et que chacun vive sa vie comme il l’entend.
3- On règle les questions matérielles
Faut pas se mentir, élever un enfant ça coûte très (très) cher, sans parler des extras.
Si vous êtes passés par un JAF (juge aux affaires familiales), alors il aura normalment statuer sur la répartition des dépenses liées à chacun. Si ce n’est pas encore le cas, la pension alimentaire, la cantine, la nounou, le poney, les cours de soutien, les lunettes, etc…. Pour tout cela, il vous faudra mettre cartes sur table dès le début, en essayant de trouver un compromis tenant compte des la situation financière de chacun, des besoins des enfants, et de la répartition des aides sociales.
La question financière étant un sujet sensible, il faudra vraiment essayer de faire preuve de bon sens et d’intelligence parentale. Par contre, bien sûr, pas question de diviser par deux le moindre achat, ou d’acheter les fournitures scolaires à tour de rôle…
On prend en charge en commun ce qu’il faut régler d’important pour les enfants et pour les achats du quotidien c’est chacun de son coté. Du simple, de l’équitable, et du durable !
4- On accorde nos calendriers
Les calendriers, ça peut vite devenir un vrai casse-tête… Je n’ose même pas imaginer comment cela pourrait se passer chez celles et ceux pour qui leur ex ont refait leur vie avec quelqu’un qui a des enfants d’une première union ! Comment croiser toutes les infos ?!
Pour les agendas comme pour les porte-monnaie, je suis partisan du “fixe”: un week-end ici, un week-end là, cette semaine avec toi, cette semaine avec moi, et écrit noir sur blanc chez le juge si possible.
Bien sûr, quand tout se passe bien, on peut s’arranger les week-end entre nous en fonction d’événement particuliers…Alors, on essaie de goupiller avec bon sens, intérêt des enfants et organisation !
5- Mollo avec l’ex belle-famille
C’est sûr, avoir partagé 5, 7 ou 12 ans de la vie de mauricette, de se l’être tapé à chaque Noël, à chaque anniversaire, forcément ça créé des liens, et puis ça reste la grand-mère, la tatie ou la marraine de tes enfants après tout…
Mais justement, toi, aujourd’hui, tu n’es “plus que” la mère/le père de son petit fils/neveu et non plus la belle-fille/le gendre ou la belle-sœur/le beau-frère…
Alors pour les coups de fils confidences et les cafés le samedi après-midi, tu devras plutôt essayer de trouver quelqu’un d’autre. Ne serait-ce que par respect pour ton ex : si tu es sorti de sa vie, ce n’est pas pour que vous vous croisiez dans le salon de sa cousine surtout si vous avez eu une séparation difficile…
6- On ne s’engueule pas devant les enfants
C’est sur, notre ex, on n’a pas forcément toujours envie de le/la voir. Sauf si c’est pour récupérer les enfants, ou qu’il ou elle vienne les récupérer. Mais du coup, ils sont toujours là, alors comment s’engueuler sans que les enfants le voient ? 🙂
On s’appelle pour s’engueuler ? On s’engueule par texto ? On se fait des lettres d’engueulade ?
Stop ! Ça ne sert à rien ! Vous n’arriviez pas à vous entendre avant, ce n’est pas maintenant que ça va changer (du moins, pas si l’un ou l’autre ne s’est pas un peu au minimum remis en question !) Alors ne gaspille pas ton énergie !
Le principal, c’est que les enfants soient contents et que tout se passe bien pour eux.
Alors le mieux, finalement, c’est de ne pas s’engueuler du tout !
De même, pour critiquer (même à mots couverts), si on doit le faire parce que vraiment ça nous démange trop, alors, on attendra au moins que les enfants soient couchés ! 😉
Voilà donc, si elles n’étaient pas encore mises en place, j’espère que ces quelques règles t’aideront à éviter certaines tensions avec ton ex et si tu penses encore que c’est trop difficile ou qu’après tout, ce n’est vraiment nécessaire, dit toi bien que ces mesures sont aussi et surtout là pour le bien de tes enfants ! Si tu ne l’as pas déjà lu, tu trouveras plus d’explication dans la lettre : les 20 demandes d’un enfant de parents séparés.
Qu’as-tu aimé dans cet article ou pas aimé ? On en discute dans les commentaires !
Tes idées d’améliorations et de compléments sont les bienvenues, ainsi que ton expérience et tes retours !
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- As-tu toi aussi, des astuces à partager pour aider à avoir une bonne organisation avec ton ex ?
- Y a t’il des règles que vous avez mis en place en commun ?
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4 commentaires
Bonjour 😊
Ces règles sont évidentes pour moi donc mise en place de mon côté mais du côté du papa (que j’ai quitté) c’est pas ça. Il s’est servi de notre fille comme confidente et l’a prise à partie (en plein œdipe elle boit ses paroles) Deux ans de psy pour qu’un tiers lui dise qu’elle n’a pas à savoir les histoires des grands. Elle grandit mais parfois c’est encore compliqué.
Pour les disputes j’ai l’impression justement qu’il attend les jours où la grande n’est pas à l’école pour me chercher la petite bête !
Merci pour votre article. 😁
Merci à vous valérie 🙂
Malheureusement lorsqu’il y a séparation, personne ne peut contrôler ce que l’autre parent dit à son enfant. On peut parfois penser bien faire en faisant “à sa façon” et parfois, avoir de mauvaises réactions (souvent provoquées par de la rancoeur envers son ex) ne réalisant pas forcément les possibles conséquences sur l’enfant. C’est pour cela que s’informer est important ! Le fait que vous, vous soyez déjà dans cette démarche est déjà encourageant pour votre fille et pour vous 😉. J’apporterai au fur et à mesure des solutions pour répondre à cette problématique. En attendant vous avez déjà quelques pistes de réflexion dans l’article : Dis moi quel type de parent tu es, je te dirai quel enfant tu auras.
Bonjour!
Je suis maman solo et pour le moment c’est moi qui est “la garde”, mon fils a 10 mois et pour le moment comme il est petit on “s’arrange”, il passe le voir une a deux fois dans la semaine, et il le prend une bonne partie de la journée avec lui.
On fait en sorte que ça fonctionne. Je veux que mon fils est la vie la plus équilibré possible. Ce n’est pas facile tout les jours mais je me dis que c’est pour une très bonne cause…
Et pour ce qui est du côté financier, on “fait” les comptes tout les mois comme le petit est avec moi.
Bonjour julie, bravo pour votre intelligence parentale ! Même s’il est vrai qu’à cette âge là, un enfant a principalement besoin de sa mère avec qui il a été en contact durant toute la grossesse, permettre au père d’être présent lui donne également l’occasion de ne pas perdre le lien et c’est une très bonne chose. il ne faut pas sous estimer l’importance de la construction d’un enfant en bas âge, c’est justement à ce moment qu’elle est la plus active ! l’attachement en fait partie. comme vous dites : c’est pour une très bonne cause, oui, celle de votre enfant! Si son père à aussi compris cela, et est dans la même démarche que vous, alors vous devriez arriver à surmonter déjà pas mal d’obstacles. 😉